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vendredi 19 avril 2024
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amélie nocquet

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mardi, 03 décembre 2013 09:16

Festival REV O LU SON R

Le projet « REV O LU SON R - 18 jours autour des révoltes et cultures urbaines arabes ». Il vise à mettre en résonance plusieurs lieux et événements à propos des révoltes arabes et des cultures urbaines, particulièrement la culture hip-hop. Et ce, à travers des projections cinématographiques, des soirées musicales, un concert, des expositions photos, ainsi que des ateliers dédiés à la calligraphie.

Les événements se dérouleront dans différents lieux partenaires tels que la MJC Confluence, la MJC Monplaisir, l'Espace 6, la Maison des Passages, le 6e continent, le G Restaurant, Art Dreams, et l'IEP de Lyon.

Le projet vise à être présent dans plusieurs quartiers de Lyon afin de créer une dynamique citadine adaptée à un public large, et majoritairement jeune.

Lors de chaque événement un aspect particulier des cultures modernes arabes sera mis en lumière dans l'objectif de susciter avec et au sein du public réflexions et échanges.

La culture hip-hop se veut porteuse d'un état d'esprit positif, où créativité et dépassement de soi jouent un rôle-clé dans la réinvention du vivre ensemble. Via l'expression musicale, graphique et corporelle, elle stimule l'individu dans une attitude positive. Ce mouvement d'origine nord-américaine est peu à peu devenu l'expression privilégiée de la colère et des rêves, des frustrations et des attentes d'une jeunesse marginalisée en France, et ailleurs, notamment dans le monde arabe.
Parce que le hip-hop est porteur du malaise et des revendications de la jeunesse, il accompagne les bouleversements historiques qui secouent la région depuis quelques années.

Nous souhaitons participer à la diffusion de ces expressions car il nous semble important qu'elles soient entendues au-delà des frontières et des mers.
Nous pensons que les acteurs de ce mouvement sont porteurs de messages qui font également sens en France à notre époque. C'est pourquoi nous voulons œuvrer à la rencontre et à l'échange entre jeunes des deux côtés de la Méditerranée.

 

Au programme

Le festival a lieu entre le 25 janvier et le 11 février, dates symboliques de la Révolution égyptienne.

18 jours qui ont vu tomber le régime de Moubarak...

18 jours à Lyon pour découvrir les révoltes arabes et la créativité urbaine, la culture hip-hop arabe.

Des projections

  • « Sling Shot Hip-hop » documentaire de Jackie Reem Salloum, Palestine, 2008, 80'.

Ce documentaire retrace l'histoire et le développement du hip-hop dans les territoires palestiniens depuis l'époque de DAM, groupe pionnier de cette forme d'art { la fin des années 1990. Il rassemble les histoires de jeunes artistes palestiniens vivants à Gaza, en Cisjordanie et en Israël, qui découvrent le hip-hop et l'emploient comme outil pour surmonter les divisions imposées par l'occupation et la pauvreté.

  • « Egyptian underground » documentaire de Nicolas Mangialardi, Egypte, 2012, 55'

Ce documentaire retrace l'évolution du mouvement hip-hop avec la Révolution égyptienne, il amène le spectateur sur les scènes undergrounds du Caire à Alexandrie, faisant témoigner les artistes, acteurs de leur Histoire en marche.

  • "Electro chaaby", documentaire de Hind Meddeb, Egypte, 2011, 77'

Plus qu'un simple phénomène musical, l'électro Chaabi est une catharsis salutaire pour ces jeunes entravés par le poids de la société égyptienne. Cette nouvelle musique qui combine pop, électro et des paroles improvisées proches du rap a un but unique : faire sauter les règles !

Victimes de la corruption et de la ségrégation sociale, ces jeunes des quartiers pauvres exorcisent leur manque de liberté par la fête. Sous des tentes colorées, des danseurs offrent des performances spectaculaires dans des cadres dignes de films de Bollywood. Les paroles, reprises par la foule, choqueraient n'importe qui pensant que l'Egypte n'est qu'un pays conservateur et religieux. Et ces scènes de liesse et de danse semblables à des festivals se tiennent en réalité lors des mariages.

D'Imbaba à Matariya, chaque quartier a ses propres stars : Islam Chipsy, DJ Wezza, Oka et Ortega, MC Sadate, Amr Haha sont devenus de véritables icônes et le mouvement a fait des émules. A travers la vie de ces musiciens, on découvre une jeunesse égyptienne qui en dépit de son extrême pauvreté est ouverte sur le monde.

Le film a été réalisé par Hind Meddeb, produit par Karim Boutros-Ghali et co-produit par Karim Gamal Eldine.

  • Soirée court-métrage :

  •    On the Walls, d'Oussama El-Wardany, 10'
  •    Our weapon, documentaire de Zyad Hassan, Egypte, 2011, 6'                                                                                                            Face au pouvoir répressif, un pinceau, des images, de la colle, une bombe de peinture sont parfois des armes utiles !
  •    You don't fit for freedom, par le collectif homonyme, Syrie, 5'28''                            
  •    Tunisia hip-hop, de Sofien Cherny, Tunisi, 2012, 26'                                                                                                                                   Ce court-métrage retrace la vie du mouvement hip-hop en Tunisie depuis 1985. Alors que le printemps arabe s'amorce en Tunisie, le hip-hop porte sa part de révolution.
  •    Causa Nostra Crew, Algérie.  Les membres du Causa Nostra Crew font du Parkour, du freerunning et de la dance leur façon de vivre, un état d'esprit artistique et libérateur pour le dépassement de soi.
  •    Rappers, Divas and Virtuosos: H-Kayne, Hip-Hop Moroccan Style, documentaire produit par Steven Lawrence, Maroc, 12'                                                                               

 

Un concert

Le moment fort de ce festival sera un concert de rap avec 

  • Sotusura (Liban)

A écouter sur : https://soundcloud.com/dj-sotusura

Sotusura est né en France en 1980, vers ses 10 ans il commence à écouter de la musique hip-hop, passionné dès 13 ans, il commence le DJing en 1998 tandis qu'il vit à Los Angeles, Californie

Les années s'écoulent, désormais Sotusura anime deux émissions radio, une sur Beat FM en Jordanie appelé Urban Beats et une autre sur L'Art du rap à NY, une émission de hiphop internationale basée sur une radio interet : radio 23.

Il fait des concerts partout où se présente l'occasion sur des ouvertures de concerts, compétition de breakdance, évènements poétiques et spot underground où il peut jouer le véritable hiphop qu'il aime.

DJ Sotusura se produit avec de nombreux talents locaux, pour les pousser sur la scène en Jordanie et dans le Moyen Orient, il mixe et rap également avec les meilleurs artistes du hiphop arabe comme Ramallah Underground, Ragtop, DAM. DJ Sotusura a également fait les première partie s'artistes comme Salah Edin, Cilver Rings, Islam Jawad, Stevie soul and Bluebird sans compter les scènes avec des MC's (rappeur) undergound venu dans le Moyen Orient, il a également fait l'ouverture d'artistes commerciaux tel Sean Paul et Akon en Jordanie...

  • Boikutt (Palestine)

A écouter sur :          https://soundcloud.com/boikutt

Plus sur :       http://boikutt.tumblr.com

http://revolutionaryarabraptheindex.blogspot.fr/2012/04/boikutt-letter-from-boikutt.html

Boykutt est un musicien et MC de Ramallah, Palestine. Il crée des sons à partir de samples, d'enregistrements et des appareils électronique, il en résulte une gamme entre hip-hop, downtempo, ambiant et expérimental. Il a composé et produit la musique pour des artistes tels que Kronos Quartet, Bukue One, Spiritchild, Tamer Abu-Ghazaleh et d'autres, et il est apparu en tant que MC sur les albums pour des artistes tels que Heliodrome, Slovo, Bonnot, et Lethal Skillz pour n'en nommer que quelques-uns . Co-fondateur du Collectif Ramallah Uderground qui a fait des tournées à travers le monde arabe, l'Europe et l'Australie, jusqu'à ce que le collectif se sépare en 2009. Boikutt est également co-fondateur et membre du Tashweesh, un groupe audio-visuel, avec qui il est actuellement en tournée. Il a produit et exposé quelques pièces d'art sonore, composé plusieurs musiques de films internationaux et locaux, ainsi que des spectacles de théâtre et de danse, aujourd'hui Boikutt travaille sur des projets collaboratif et solo.

  • Armada Bizerta (Tunisie)

A écouter sur : http://www.youtube.com/watch?v=QEtDQ-3XXOo

Armada Bizerta composé de Malek Khemiri et Ahmed Galaï, s'est formé en 2006, à Bizerte, et revendique un rap « conscient » et engagé. Ils ont connu les dernières années de la dictature de Ben Ali, le soulèvement de l'hiver 2010 et les deux années mouvementées qui ont suivi la chute de l'ancien régime. Malek et Ahmed parlent encore avec émotion de la période qui a immédiatement suivi la « révolution » : la mise en place des « comités de quartier » autogérés, l'espoir de changement qui liait entre eux des personnes qui jusqu'ici vivaient « chacune dans leur coin », la solidarité qui se mettait en place un peu partout... Le moment révolutionnaire a constitué une période d'effervescence et de libération : les artistes, les bloggeurs, les caricaturistes ont enfin pu exister, s'exprimer, débattre... Mais selon Malek le problème est que ce mouvement n'a pas trouvé de traduction au niveau du personnel politique. Les « exilés politiques » revenus après la chute de Ben Ali et auxquels ils avaient d'ailleurs consacré une chanson au début du soulèvement « ne sont pas issus de la révolution qui a été essentiellement portée par la génération jeune et les grèves ouvrières ».[1]

  • Deeb (Egypte)

A écouter sur : http://www.youtube.com/watch?v=iuMpRv2cako

« Mes chansons traitent principalement de problèmes d'identité, de
conscience culturelle, de harcèlement sexuel, d'oppressions sociale et politique» La musique est donc le moyen que Deeb a choisi pour participer activement aux changements dans son pays et il a quelque chose à dire aux jeunes Européens concernant ce qui s'y passe.[2]

« LES ÉGYPTIENS ONT DE PLUS EN PLUS CONSCIENCE DU FAIT QUE LE HIP HOP EST UN GENRE QUI PARLE DES LUTTES DU PEUPLE ET QUI SOUTIENT LA LIBERTÉ D'EXPRESSION.» Mohamed El Deeb [3]

Des soirées musicales

Pendant la durée de l'exposition photo (voir plus loin), des soirées musicales auront lieu au G restaurant: hip-hop, chaaby (4), dub step arabe. La créativité musicale du monde arabe offre un mélange saisissant entre les styles de musiques contemporaines qui puisent et réinventent les musiques traditionnelles : une occasion de faire frissonner les oreilles lyonnaises amatrices de nouveauté.

Programmation :

Rap : Deeb / Omar Offendum / Rayess Bek / El General / Ramallah Underground ...

Sha3by : (techno house égyptienne) DJ Madeness / DJ Fikoo / Amr HaHa ...

Dub step : AraabMusik / Arab Dubstep / DJ Paradox ...

Des expositions photographiques sur le street art et le graffiti dans le monde arabe.

Les photos seront exposées au G Restaurant et à la MJC Monplaisir. Elles retracent par l'image ces expressions plastiques urbaines dans les rues du Caire (Egypte), de Beyrouth (Liban) et le mur de Bethléem (Israël/Palestine). 

Sélection de photos prise dans le monde arabe par des étudiants porteurs du projet « REV O LU SON R – révoltes et cultures urbaines arabes» :

Un atelier calligraphie dans l'espace Art Dreams.

Art Dreams est créée en 2004 à Lyon. Association loi 1901 à but non lucratif, elle œuvre pour le développement de rencontres et d'échanges autour de la pratique artistique et culturelle.[5]

Dans cet espace, entre le 25 janvier et le 11 févier se dérouleront quelques séances d'atelier calligraphie avec M. Akram KACHEE, professeur à l'IEP de Lyon. Pour connaisseurs ou amateurs de tous niveaux, cet atelier sera une initiation aux formes et à la pratique de la calligraphie arabe.

Une table ronde à l'IEP de Lyon

Afin de comprendre les enjeux sociétaux de la scène hip-hop dans le monde arabe en rendant plus intelligible ses messages et ses différents aspects, une table ronde réunissant spécialistes, journalistes et universitaires permettra de discuter, débattre et comprendre les questions que posent les cultures urbaines contemporaines.

 

[1] http://www.humanite.fr/tribunes/les-rappeurs-du-groupe-armada-bizerta-s-inquietent-545361

[2] http://www.cafebabel.fr/culture/article/mohamed-el-deeb-un-rappeur-a-fait-le-printempsarabe.html

[3] Idem

[4] Musique « populaire » mélangé progressivement à de la musique électronique

[5] http://arts-dreams.org/qui-sommes-nous/

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